Bon d’accord, cet événement n’est pas si nouveau, puisque nous nous y rendons depuis plus de 25 ans. D’abord sous le nom de SECA (Salon Européen des Centres d’Appels) puis sous le nom de Stratégie Clients, qui a fusionné avec celui du E-marketing pour donner naissance à cette première édition du All4Customer.

Si en 2023, il fallait être naïf pour penser que l’Intelligence Artificielle (IA) n’aurait pas de répercussions sur la relation client, en 2024, il faut être exilé sur une ile déserte depuis plusieurs mois pour ne pas se rendre compte que l’IA est définitivement devenue une actrice incontournable de l’expérience et de la relation client ! Et c’est parce que l’IA était partout dans ce salon que j’ai décidé de vous parler ici surtout des éléments plus stratégiques et humains. Oui, je sais, je peux parfois avoir le sens de la contradiction…

Redonner l’envie de traiter la relation client !

 

C’est l’AFRC (Association Française pour la Relation client, équivalent de notre Callnet.ch) qui a « ouvert le bal » des conférences plénières sur le thème de « Redonner l’envie : l’ambition 2024 des pros de la relation client ». Objectif qui peut sembler ambitieux et qui a été très bien traité par les responsables de La Poste, de France Travail (ex Pole Emploi) et de Domusvi, un des leaders de la prise en charge des personnes âgées ou à handicap.

L’organisation qui m’a le plus interpellé est la Poste, où ce sont des dizaines de milliers de collaborateurs qu’il a fallu mobiliser autour du projet « boucle courte ». Car même si le taux de réclamations n’est que de 0,06%, cela représente tout de même des millions de cas par an.

Les 3 engagements de cette opération sont les suivants:

  • Le client peut réclamer n’importe où (sous-entendu qu’on ne le « balade » plus de service en service et de canal en canal),
  • Délai de réponse de 48 heures,
  • La qualité de la réponse: c’est le collaborateur du centre de colis le plus proche géographiquement du client qui l’appelle directement, que ce soit pour une bonne ou une mauvaise nouvelle

Pour responsabiliser les postiers, il faut animer en permanence et tenir des KPI (indicateurs clés de performance) clairs et connus de tous.

La prochaine étape de boucle courte sera d’utiliser de l’IA générative pour accélérer les process et donner de l’autonomie au client.

 

Chez Domusvi, je retiendrai le principe du « bas-haut-bas », qui veut que le terrain remonte les problématiques, qui sont ensuite traitées par le siège, qui doit donner des solutions aux équipes.

Pour résumer ces différentes initiatives, la responsable de France Travail trouvera la bonne formule du « c’est celui qui sait qui fait ».

 

Un benchmark multicanal sur les plaintes et les réclamations

 

En tant que rare membre non français de l’AMARC (Association du Management de la Réclamation Client), nous étions évidemment ravis du thème choisi cette année par la fameuse organisation au slogan inégalable « transformer le pépin en pépite ».

Et pour tout vous dire, nous nous sommes presque crus en Suisse avec le témoignage de l’ACL (Automobile Club du Luxembourg). Nous avons effectivement vu énormément de points communs avec notre fameux TCS : des membres qui le sont par tradition familiale, un fort attachement à la marque et un contexte multiculturel très marqué (les agents de l’ACL parlent 5 langues entre le français, l’anglais, l’allemand, le portugais et…le luxembourgeois).

Avec un joli score de satisfaction de 91%, l’ACL a surtout réussi à faire tomber le taux de réclamants qui les quittaient de 40% à 8%.

Une des « recettes » est de bien comprendre les différentes manières de fonctionner des membres , et notamment selon leurs nationalités:

  • Les allemands font confiance au processus, et ne les contactent pas pour savoir où le dossier en est,
  • Les anglais et néerlandais émettent peu de réclamations. Quand il y en a, c’est du sérieux,
  • Les latins amènent plus de défis car ils sont plus insistants, veulent plus de détails, et souhaitent plus de dédommagements. Le positif : ils permettent de bien tester les processus !
  • Enfin, les luxembourgeois ont beaucoup d’attente, car  des arguments comme « mes parents étaient membres » ou « toute ma famille est membre » sont très souvent utilisés. Ils veulent des explications très précises.

 

Orange, présent dans 26 pays, nous a expliqué que la révolution digitale avait eu un impact très fort sur la réclamation, car le pouvoir s’était équilibré entre clients et entreprises, par l’utilisation des réseaux sociaux.

Reprenant quelques notions du fameux « Best service is no service », le responsable de l’opérateur expliquait qu’il fallait tout simplement donner moins de raisons de réclamer.

La différence amenée entre réclamation « chaude » et réclamation « froide » était très intéressante, le responsable du géant français des télécoms conseillant d’utiliser des KPI et des process différenciés selon les cas.

Par ailleurs, si la prise en charge de la réclamation doit être rapide (maximum de 72 heures), la résolution peut parfois prendre plus de temps. Il peut même être parfois très frustrant pour un client de voir le problème qu’il trainait depuis des semaines être résolu en 10 minutes à la suite de son appel (« ils auraient donc pu le faire rapidement bien avant… »).

 

 

Expérience collaborateur : comment construire des parcours qui favorisent l’engagement et le bien-être des équipes ?

 

Vous comprendrez aisément qu’avec un titre de conférence pareil, je me sois inscrit au salon voisin à All4Customer, en l’occurrence le « Workspace ».

La table ronde organisée par l’IDET (Association des Directeurs de l’Environnement de Travail) a permis aux responsables de Shiseido (cosmétiques), LVMH (Luxe) et Ipsen (Médical) de partager leurs meilleures pratiques en termes d’expérience collaborateur.

J’ai été assez bluffé par la pyramide de Maslow adaptée à l’environnement de travail, et vous retranscris ici ce que j’en ai retenu :

  • Physiologiques: air neuf dans les bâtiments,
  • Sécurité: accessibilité au site (transports), propreté, équipement fonctionnel,
  • Sociaux: nouveaux espaces de travail, besoins d’échanges,
  • Valorisation: personnalisation, être reconnu par les hôtesses à l’accueil, avoir son ordinateur et ses cartes de visite sur son bureau quand on commence,
  • Réalisation de soi: dépend de toutes les autres strates.

 

Les réponses à la question de la mesure de l’impact des mesures de « bien-être » m’ont également beaucoup intéressées.

Ipsen fait des questionnaires avec beaucoup de verbatims (commentaires), en précisant que le plus important est de revenir vers les collaborateurs avec les résultats et les actions mises en place suite aux enquêtes.  Dès l’onboarding (premiers jours dans l’entreprise), les services proposés au collaborateur sont présentés et on les incite à faire des retours détaillés dans le but de s’améliorer.

Shiseido pense aussi qu’il faut tenir au courant le collaborateur par rapport à la demande qu’il a faite. Son responsable pense toutefois qu’il faut avoir du recul par rapport aux demandes faites dans les enquêtes. Ainsi, à la suite d’une forte demande identifiée dans les questionnaires, une offre de légumes vapeur a été introduite à la cantine… mais personne ne les mange.

LVMH pense que c’est la limite des questionnaires. Les plaignants sont surreprésentés. Rien de mieux que d’être au courant au fil de l’eau. Chez eux, il y a donc des gouvernants qui prennent la température dans les bureaux, prennent en charge des demandes d’intervention, etc.

 

Au final, le résultat d’un sondage vient souligner l’importance de se sentir bien pour bien travailler : il y a 41% d’absentéisme en moins quand les gens se sentent bien au travail !

 

Et l’IA dans tout ça ?

Bon d’accord, je sens que certains vont être frustrés à la lecture de cet article très partisan où l’humain a été clairement placé au centre, en ne citant que très rarement des mots comme bots ou IA…

Alors pour nous rattraper, peut-être faudrait-il noter dans votre agenda la date du prochain Relacs Contact Day, qui aura lieu le jeudi 28 novembre.

Et, qui sait, peut-être que Relation Client et IA  seront mis en avant ?

 

Fabien Arévalo

Fondateur et Directeur d’altamedia


Warning: Use of undefined constant php - assumed 'php' (this will throw an Error in a future version of PHP) in /home/clients/f417a004eff292226d88a703a8b890b7/web/wp-content/themes/altamedia/template-parts/content.php on line 69

Canaux de contact, motifs, délais de réponses… voici l’étude altamedia qui fait le point sur les attentes des suisses en matière de services clients.

Spécialiste de la relation client depuis 2003, nous avons exploré les attentes et les préférences des Suisses en matière de services clients dans divers secteurs d’activité lors d’une étude récemment menée auprès de 1025 personnes résidant en Suisse.

Les résultats obtenus offrent un aperçu précieux sur l’importance cruciale d’un service clients de qualité dans la vie quotidienne des consommateurs suisses, et mettent en lumière les aspects clés qui influencent leur perception des entreprises et leurs décisions d’achat.

74% ont contacté un service clients au cours des 12 derniers mois

L’étude révèle que près de trois quarts des participants ont eu un contact avec un service clients au cours de l’année écoulée. Cette statistique reflète l’omniprésence des interactions avec les services clients dans la vie quotidienne des suisses, soulignant ainsi l’importance cruciale de ces interactions pour les entreprises.

 

La téléphonie, le secteur le plus sollicité

Parmi les entreprises contactées, celles opérant dans les secteurs de la téléphonie (46%), de l’assurance maladie (29%), de la banque (27%), de l’assurance chose (21%), et du e-commerce (19%) sont les plus sollicitées.

Ces secteurs clés sont ceux où les attentes en matière de service clients sont les plus élevées, car ils jouent un rôle important dans la vie quotidienne des Suisses.

 

Les motifs de contact

Cette étude démontre que les services clients sont bien sollicités tout au long du parcours client, que ce soit en amont pour avoir des informations (22%), pendant pour acheter un produit ou un service (29%) ou suivre sa commande (18%), et surtout en aval pour avoir un SAV (45%) ou résilier un service (16%).

Ces différents motifs illustrent la diversité des besoins des clients et soulignent l’importance pour les entreprises de fournir une assistance complète et efficace pour répondre à cette variété de types de contacts

 

Les canaux de contacts préférés

L’étude examine également les canaux de contact préférés des Suisses pour joindre un service clients.

Sans surprise, le téléphone reste le canal de communication le plus populaire, utilisé par 74 % des répondants. Il est suivi par l’e-mail et les formulaires en ligne (54 %). Le contact en face à face dans les points de vente est également une option appréciée, bien que moins fréquemment utilisée (24%). Le chat (live chat et chatbot) a également gagné en popularité, arrivant en quatrième position avec 20 % utilisateurs, ce qui marque une belle ascension par  rapport à  2016 (3,5%).

Ces préférences en matière de contacts, et le fait que les répondant ont sélectionné en moyenne 1,6 canaux, mettent en évidence la nécessité pour les entreprises d’adopter une approche omnicanale pour répondre aux besoins diversifiés de leur clientèle.

 

Les irritants par téléphone                                                         

Canal le plus utilisé par les Suisses, le téléphone peut pourtant irriter les appelants sur plusieurs  points. Largement en tête (71%), on trouve le temps d’attente trop long suivi par la nécessité de parler à plusieurs interlocuteurs (41%). Suivent la multitude de choix des serveurs vocaux (tapez 1 pour le français, tapez 2…), ainsi que l’incompétence des agents du service clients (27%).

Viennent clôturer la liste le manque de maîtrise de la langue (23%), la musique d’attente non adaptée (20%) et l’accent marqué du conseiller (11%).

 

Ces points soulignent l’importance pour les entreprises d’optimiser leurs processus pour offrir une expérience fluide et efficace à leurs clients.

 

Les délais de réponse attendus

Quel est le délai acceptable entre le moment où l’on compose le numéro et où l’on est mis en relation avec un agent ?  Voici une question qui nous est souvent posée lorsque nous auditons les entreprises.

L’étude révèle que pour les appels téléphoniques, ils attendent une réponse en moins de 2 minutes.

Pour les e-mails, le délai attendu se situe entre 12 et 24 heures, tandis que sur les réseaux sociaux, les attentes sont encore plus élevées avec un délai de réponse attendu inférieur à 1 heure.

 

Ces délais de plus en plus courts montrent l’importance de la réactivité et de l’efficacité dans les interactions avec les clients pour garantir leur satisfaction et leur fidélité à long terme.

 

L’influence de la qualité du service clients sur le client

Il est par ailleurs intéressant de noter que 95 % des participants à l’étude ont déclaré que, en cas d’expérience positive avec un service clients, ils étaient plus enclins à être fidèles à l’entreprise. 93 % ont souligné que la qualité du service clients influence grandement l’image qu’ils ont d’une entreprise, pendant que 89 % ont affirmé que la qualité du service client influence leur décision d’achat ou de réachat.

 

 

En conclusion, cette étude souligne l’importance du service clients tant dans l’acquisition, la fidélisation de la clientèle et la réputation des entreprises.

En prenant en compte ces résultats, les entreprises opérant en Suisse sont encouragées à ajuster leurs pratiques pour répondre aux attentes spécifiques de leurs clients, en garantissant des réponses rapides et efficaces sur les canaux de communication privilégiés par leur clientèle.

Retrouver l’ensemble de l’enquête en regardant le replay de notre webinaire :


Warning: Use of undefined constant php - assumed 'php' (this will throw an Error in a future version of PHP) in /home/clients/f417a004eff292226d88a703a8b890b7/web/wp-content/themes/altamedia/template-parts/content.php on line 69

L’empathie est un concept qui est régulièrement cité lorsque l’on parle de service clients ou de relation client.

Mais de quoi s’agit-il au juste ?

Y a-t-il des limites à l’utilisation de l’empathie ?

Et après tout, faut-il vraiment faire preuve d’empathie ?

 

Qu’est-ce que l’empathie ?

En psychologie, l’empathie se définit comme la capacité d’une personne à écouter de manière active une autre personne, de comprendre ses émotions et ses ressentis en « se mettant à sa place ».

Selon Serge Tisseron (psychiatre, psychanalyste, docteur en psychologie et membre de l’Académie des technologies), on distingue trois types d’empathie : l’empathie affective (ou émotionnelle), l’empathie cognitive et l’empathie mature.

 

  • L’empathie affective : (ou émotionnelle) permet à un individu d’identifier les émotions de la personne qu’elle écoute.
  • L’empathie cognitive : permet à un individu de comprendre l’état psychique de l’autre sans lui porter de jugement. Par exemple « je comprends que tu sois heureuse, et je comprends pourquoi » mais ne ressent pas la même chose que l’autre. L’individu garde une distance face à l’émotion.
  • L’empathie mature : c’est le combiné des deux, c’est identifier les émotions, les comprendre et les ressentir.

 

Selon Jacques Lecomte, docteur en psychologie et président de l’Association française et francophone de psychologie positive, il existerait un quatrième type d’empathie, l’empathie comportementale qui consiste à mimer inconsciemment les faits et gestes de notre interlocuteur (croisement de bras, intonation de voix, vocabulaire…).  D’après Jacques Lecomte, l’empathie comportementale serait corrélée à l’empathie émotionnelle.

 

 

Développer l’empathie au sein de vos équipes du service clients

 Instaurer l’empathie au sein de ses équipes demande de l’engagement et une stratégie bien précise. Pour fonctionner correctement, il faudrait même qu’elle fasse partie intégrante de la culture de l’entreprise.

 

Voici quelques éléments que vous pouvez mettre rapidement en place au sein de vos équipes.

 

  • Pratiquez l’écoute active ! C’est à travers l’écoute active que vos clients pourront ressentir votre empathie. Au travers de cette technique, vous pourrez identifier les émotions de vos clients et cibler votre discours. Cela permettra à vos clients de s’engager davantage dans les échanges et d’apporter un maximum d’éléments permettant à vos équipes de trouver des solutions rapides et efficaces à la résolution de leurs problématiques.

 

  • Personnalisez vos échanges ! Le fait de rendre unique chaque client renforcera vos interactions avec ce dernier. C’est ici que la relation de confiance peut se développer.

 

  • Adaptez votre langage à vos clients ! Utilisez le même registre de langage que votre client, cela lui permettra de se sentir compris, et il comprendra aisément ce que vous lui direz en retour.

 

  • Prenez le temps de terminer vos échanges ! Rien de pire que de ressentir à l’autre bout du fil que l’agent du service clients veut en terminer rapidement. Soigner la fin de vos interactions est primordial pour terminer sur une bonne note !

 

 

Les limites de l’empathie

 Bien que l’empathie présente de nombreux avantages, il est primordial de bien poser le cadre de son utilisation pour « protéger vos équipes ». Bien sûr, à force de vouloir bien faire en acceptant toutes les émotions d’autrui, il est fort probable de ressentir une grande frustration et c’est ce que distingue Jacques Hochmann par deux notions différentes : l’empathie humide et l’empathie sèche.

L’empathie sèche permet d’écouter et comprendre l’autre sans être affecté personnellement, contrairement à l’empathie humide où l’interlocuteur écoute, comprend et ressent la même chose que la personne qu’il écoute. Il est aspiré par les émotions négatives de son interlocuteur.

 

De ce fait, il est essentiel pour vos équipes de ne pas se laisser imprégner des émotions de vos clients. Il est donc nécessaire de former vos équipes sur le cadrage à avoir et les barrières psychologiques à mettre en place.

 

Une autre théorie serait avancée par Paul Bloom, qui enseigne la psychologie à l’Université Yale, selon laquelle l’empathie serait un sentiment nuisible car elle empêcherait de prendre des décisions rationnelles (Against Empathy: The Case for Rational Compassion). Selon lui, ce sentiment s’attarderait sur la souffrance d’une personne en particulier, nous laissant ainsi indifférent à la souffrance des autres.

 

Enfin, de manière très pragmatique, une surutilisation du « je comprends » dans un échange peut rapidement fatiguer le client, qui veut parfois simplement obtenir une information basique.

Et attention à l’effet boomerang, comme cette chargée de clientèle qui à force d’utiliser du « je comprends » s’est entendu dire « Vous avez une fille de 8 ans qui a une leucémie ? Non ? Alors arrêtez de dire que vous me comprenez ! ».

 

L’empathie oui, avec sincérité et discernement…

Faire preuve d’empathie, c’est mettre en valeur vos interactions et soigner votre service clients. En d’autres termes, c’est votre valeur ajoutée !

Il est toutefois important de bien former ses équipes sur le sujet, pour éviter de tomber dans ses dérives !

Et notamment probablement la pire de toutes : confondre empathie et sympathie, car  si l’on peut tout faire pour sembler sympathique au client qui nous contacte, l’objectif  n’est pas de « souffrir  avec l’autre ».


Warning: Use of undefined constant php - assumed 'php' (this will throw an Error in a future version of PHP) in /home/clients/f417a004eff292226d88a703a8b890b7/web/wp-content/themes/altamedia/template-parts/content.php on line 69

INFOGRAPHIE ALTAMEDIA

Pourquoi une expérience client réussie commence toujours par un sourire ?

En consultant mon relevé bancaire je m’aperçois que mon opérateur internet a prélevé plus que la normale. Enervée, je compose le numéro du service client en pensant (avec l’expérience) que je vais encore devoir attendre 10 minutes avant de parler à un conseiller qui va me faire répéter 3 fois mon problème, écorcher mon nom, et me mettre en attente à plusieurs reprises…

 

Après avoir appuyé sur toutes les touches de mon combiné et attendu 9 minutes, j’ai enfin une conseillère qui écorche mon nom, me demande à plusieurs reprises mon numéro de contrat (numéro que j’avais indiqué au serveur vocal), me met en attente 3 fois avant de me dire ce qu’il en est, et enfin me donner une réponse.

A la différence des expériences passées, je ne n’ai pas du tout été énervée car une chose toute simple s’est passée. La conseillère m’a souri dès le début de l’appel. Un sourire franc et honnête qu’elle a réussi à me transmettre à l’autre bout du téléphone.

 

Cette petite anecdote m’a donné l’idée d’écrire ce billet car beaucoup d’entreprises oublient que les clients souhaitent acheter un ensemble complet qui comprend certes le produit mais aussi le service qui l’accompagne. L’objectif n’est pas seulement d’amener le client à acheter et à repartir, mais de le fidéliser…

On le répète assez souvent en formation, le sourire contribue à une expérience client réussie.

Il ne fait pas tout, c’est certain, mais cette simple action peut avoir un impact considérable sur votre relation avec un client et sur l’impression qu’il aura de votre entreprise. Peu importe si vous interagissez avec un client en face à face ou par téléphone. Un sourire reflète une attitude positive et contribue à créer un bon environnement de travail.

Les employés qui sourient aux clients véhiculent le message : «Je suis prêt à aider au mieux de mes capacités.» Même dans les situations difficiles, un sourire triomphe car c’est un excellent moyen de dédramatiser.

 

Le sourire est contagieux !

Essayez par vous-même : souriez à la prochaine personne qui vous regarde ! Il est très probable que votre interlocuteur ne sera pas capable de résister à un sourire.

Selon plusieurs études, le sourire a le pouvoir de rendre heureux et d’augmenter l’espérance de vie. C’est un langage non verbal universel. Vous pouvez l’utiliser avec n’importe qui et ainsi créer un lien positif-

Ainsi, le Dr Ekman, chercheur et auteur connu pour améliorer notre compréhension du comportement non verbal (expressions faciales et gestes), a mis au point un outil de reconnaissance faciale et a dénombré 18 types de sourires courants. Parmi les sourires inventoriés, on trouve le sourire gêné, sadique, diplomatique, méprisant, ironique, simulé, chaleureux, amoureux …

Plus proche de nous, Didier Grandjean de l’Université de Genève, s’est intéressé à la différenciation entre « vrai » et « faux » sourire, et surtout de l’implication qu’ils ont sur la personne qui les reçoit https://www.unige.ch/campus/numeros/118/recherche1/

 

Le sourire : seconde langue des thaïlandais

Lorsqu’on ignore que les Thaïlandais utilisent le sourire pour s’exprimer, on pense qu’ils sont simplement très souriants et pourtant ces derniers l’utilisent pour remplacer des mots, comme une forme de communication capable de tempérer la confrontation et d’atténuer les situations difficiles. Un sourire peut avoir plusieurs sens en fonction de l’expression faciale (bouche, nez, yeux) qui l’accompagne, et du contexte dans lequel il est adressé. En voici quelques-uns :

 

 

Bonne nouvelle pour tous les grincheux ! 

Une étude allemande, publiée dans la revue Journal Health Psychology, a montré que le fait de râler permettrait de vivre plus longtemps. En effet, selon les scientifiques, une personne faisant preuve de self-control (contrôle de leurs sentiments) à longueur de journée verrait son rythme cardiaque augmenter et développerait de l’hyper tension ainsi que des pathologies cardiaques et rénales.

Il est donc nécessaire d’avoir une soupape et d’exprimer ce qu’on a sur le cœur au lieu de bouillir intérieurement.

Il est donc bon de verbaliser de montrer ce que nous vivons de l’intérieur, mais ces émotions ne doivent pas renfermer une colère constante, qui peux cacher un mal être plus sérieux.

Et si le fait de vivre toutes ses émotions permettait de se sentir mieux, et donc d’avoir plus souvent le sourire ?

Services clients: vers un avenir résolument humain !

Alors que l’avenir de la relation client semble promis au règne de l’Intelligence Artificielle, et que les outils sont de plus en plus adaptés aux attentes des clients, l’humain n’a jamais été autant au centre de toutes les attentions au sein des services clients. D’abord pour le traitement des réclamations et des situations difficiles, qui nécessite une bonne gestion des émotions. Ensuite pour la proactivité et le conseil, qui demandent une « capacité de rebond » jusque-là inégalée par nos chers robots…

Le développement du « self »

Nous assistons depuis plusieurs années à un important déploiement des outils qui permettent au client se « s’en sortir seul ».

Je trouve ces outils magnifiques quand ils répondent aux besoins du client de pouvoir contacter leurs fournisseurs en tout temps (sans se limiter aux horaires d’ouverture du service clients) ou de réduire les durées d’attente (passer par le chat pour éviter de surfer sur le site pour trouver les FAQ cachées dans un improbable sous-répertoire, ou de subir au téléphone 20 minutes d’une musique saturée).

Malheureusement, quand les outils sont uniquement mis en place pour diminuer les coûts de la relation client en évitant d’embaucher du personnel supplémentaire voire pire, pour réduire la taille du service clients, les effets sont souvent désastreux.

L’humain au centre des émotions

Le client peut se montrer riche en paradoxes. S’il veut parfois pouvoir se débrouiller seul, il souhaite avoir à faire à un être humain quand le sujet est important pour lui et qu’il veut être sur qu’il sera bien pris en compte.

Mais est-ce vraiment un paradoxe ? Le client veut tout simplement choisir s’il veut être accompagné et au moment qu’il choisit. C’est au final le besoin du client qui définit un traitement humain ou selfisé de son parcours…

Et quand il émet une réclamation, il veut être sur qu’elle soit bien prise en considération, et traitée dans les meilleurs délais. Psychologiquement, le client associe encore aujourd’hui ces qualités à un traitement humain.

Dans toutes les situations où les émotions ont la part belle, le rapport humain est, pour l’instant, ce que l’on fait de mieux : montrer de l’empathie quand un client émet une réclamation, avoir de la compassion quand on doit annoncer à un assuré que ses prestations vont s’arrêter…

Ces qualités ne sont pour autant pas naturelles chez l’ensemble des agents, et elles peuvent bien heureusement être développées…

Du centre de coûts au centre de profits

Voilà une expression que j’entends depuis plus de 20 ans, et qui a souvent eu du mal à se traduire dans la réalité des centres de contacts.

Le développement des robots pour les questions simples est en train de favoriser réellement cette fois le développement de la proactivité.

Les questions simples à faible valeur ajoutée étant aujourd’hui majoritairement traitées en self, les agents peuvent se concentrer sur les réclamations comme vu précédemment, et analyser la situation du client pour mettre en avant des solutions adaptées à sa situation.

Les deux sont d’ailleurs parfois étroitement liées, la solution à une réclamation étant souvent une proposition de produit ou de service supplémentaire ou différent (comme par exemple un forfait internet plus adapté à la consommation du client qui est passé de simples d’envois d’emails au visionnage intensif de séries et aux jeux vidéos en ligne).

Le meilleur des 2 mondes

Il y a déjà quelques années, le travail de Diplôme d’une jeune professionnelle du monde bancaire m’avait tout particulièrement interpellé.

Elle mettait en avant le paradoxe bancaire d’avoir toujours plus poussé les clients à se débrouiller seul avec les multimats, sans avoir à passer par le guichet, qui avait amené les établissements à toujours moins bien connaître leurs clients… Et à investir des sommes folles dans des outils de marketing et de date pour réussir à mieux les connaître…

Une intervention en fin d’année 2018 au sein d’une banque où les clients utilisaient encore massivement le guichet, y compris pour retirer de l’argent, m’avait d’ailleurs montré à quel point nous possédions là une opportunité majeure pour cette banque de mieux connaître leurs clients et leurs habitudes…et donc de réaliser des propositions personnalisées.

En utilisant « intelligemment » les outils de l’Intelligence Artificielle, les services clients pourraient progressivement faire traiter les questions simples (et donc les réponses répétitives) par les robots, les faire travailler sur des heures et des jours contraignants.

Et l’humain pourrait se concentrer sur les contacts à forte valeur ajoutée, ceux où les émotions ont toute leur place, pour le traitement des réclamations et des situations difficiles, et développer leurs compétences de proactivité et de conseil…

A moins que l’IA ne nous propose dans les prochaines années (les prochains mois ?) des outils qui commencent à (vraiment) prendre en compte les émotions dans la relation client…

PEUT ON S’AMELIORER SANS SE MESURER ?

Dès notre entrée à l’école, nous avons eu droit aux dictées et aux contrôles, qui parfois pouvaient être « surprises », à notre plus grand désespoir. Pour la plupart d’entre nous, nous avons dû passer des tests pour entrer à l’université ou pour rejoindre une équipe de sport. Le but de tout ces examens est de savoir si nous avons le niveau, de pouvoir se situer par rapport aux autres et de s’améliorer encore et encore pour essayer d’atteindre la perfection (ou du moins s’en approcher).

 

Quand on entre dans la vie active on s’aperçoit vite que nous serons mis à l’épreuve quotidiennement : objectifs, patron, collègues, clients ; on nous évalue et on s’auto-évalue en permanence, dans le but de se challenger et s’améliorer.

Comment peut-on s’améliorer concrètement ?

A l’école, le professeur se sert d’une moyenne pour savoir si vous êtes bon élève ou si vous avez du travail supplémentaire à fournir. Le manager quant à lui se sert de la réussite ou non des objectifs fixés au préalables et le recruteur remplit une liste de critères de sélection. Chacun a ses propres indicateurs qui nous permettent d’identifier nos forces et nos faiblesses afin de devenir meilleurs.

Vous savez ce qui compte pour vous, le manager sait ce qui est important pour l’entreprise mais qui sait ce qui compte vraiment pour vos clients ?

 

Si vous ne savez pas ce qui compte pour vos clients, comment pouvez-vous l’améliorer ?

On entend très souvent « moi ça me convient alors ça conviendra aux clients, il n’y a pas de raison ».

Le seul moyen d’améliorer l’expérience client consiste à les comprendre et proposer des services qui correspondent à leurs besoins. Et la seule façon de connaitre leurs attentes c’est de leur poser les bonnes questions de la bonne manière. Après tout, le but est de savoir ce qui compte pour eux et non de savoir si vous effectuez correctement les actions qui comptent pour vous.

Si vous ne posez pas les bonnes questions, vous ne saurez jamais ce qu’ils pensent car s’ils ne sont pas satisfaits, ils vous quitteront sans que vous ne sachiez jamais pourquoi.

 

Comment mesurer la satisfaction des clients ?

L’objectif est de procéder à une première évaluation pour faire ressortir les points forts et les axes d’amélioration et réfléchir à des actions concrètes qui amélioreront la satisfaction des clients. Une

fois les actions mises en place, il est conseillé de faire une seconde évaluation pour en mesurer l’impact et les résultats obtenus.

Nos conseils pour 3 cas fréquemment rencontrés

ð       Vous n’avez jamais sondé vos clients et vous ignorez par où commencer

  1. Discussion ouverte en face à face ou par téléphone

Quoi de mieux que d’avoir une discussion ouverte avec son client ? Lors d’une discussion de quelques minutes, on en apprend énormément sur nos clients, sur leurs besoins et leurs insatisfactions. Lorsque cet échange est convivial et pas trop automatisé, vous serez surpris de voir comme les clients sont heureux de se sentir écoutés et impliqués dans votre processus d’amélioration. Il n’est pas nécessaire d’avoir une discussion avec tous vos clients mais un échantillon permet d’établir les principaux points à mettre dans une enquête future. Faire appel à un prestataire externe permet parfois de libérer plus facilement la parole des clients, qui n’osent pas toujours tout livrer à  leurs fournisseurs.

  1. L’enquête de satisfaction

Une fois que l’objectif est bien fixé et que  les grands thèmes issus de la discussion ci-dessus sont inscrits, la mise en place d’une enquête de satisfaction vous permettra d’avoir un plus grand nombre de réponses et des résultats chiffrés.

Une enquête de satisfaction générale vous donnera une bonne base de travail, et permettra de créer un baromètre de satisfaction qui s’alimentera au fil du temps.

 

ð       Vous avez déjà sondé vos clients il y a quelques années et aimeriez voir où vous en êtes aujourd’hui

Une enquête faite l’année dernière ou il y a 5 ans n’est jamais à jeter à la poubelle car c’est une bonne base de travail.

L’enquête faite dans le passé vous a surement amené à changer des processus ou à proposer de nouveaux services. Même si certaines questions peuvent changer, il est intéressant de pouvoir faire un rapprochement entre ces enquêtes et d’observer l’évolution. Certains indicateurs comme la satisfaction générale (CSAT) et le NPS (recommandation à un proche) restent toujours d’actualité et peuvent facilement être réutilisés pour vous benchmarker dans le temps.

Il existe aujourd’hui énormément de solutions pour administrer vos questionnaires : papier, téléphone, email, sms, QR Code, lien à insérer dans tous vos supports de communication (factures, site internet, signatures d’email..). L’idéal est de varier les canaux pour maximiser le taux de réponses.

Petit conseil pour se démarquer : Lorsque que vous vous apercevez qu’un client n’est pas satisfait, appelez-le rapidement pour en connaitre la raison et voir avec lui comment vous pouvez le répondre à sa demande. Un client insatisfait qui a pris le temps de l’indiquer sera vraiment surpris s’il se rend compte que son observation a été prise en compte.

ð       Vous sondez régulièrement vos clients et aimeriez aller plus loin

Tout d’abord bravo d’écouter vos clients régulièrement !

Je suppose que le CSAT, le NPS ou encore le CES n’a aucun secret pour vous c’est pourquoi je vais vous donner quelques conseils pour aller plus loin :

  1. Servez vous du NPS pour appeler vos détracteurs et les transformer en ambassadeurs. Il est préférable de confier cette tâche à un service spécialisé ou à un cabinet externe.
  2. Utilisez ces enquêtes régulières pour tester de nouvelles idées. Ex : Une ouverture de notre magasin un dimanche par mois vous intéresse-t-il ?  
  3. Complétez ces enquêtes en faisant quelques appels ou visites mystères pour avoir une vue d’ensemble sur l’expérience vécue par un client. Cette méthode n’est pas seulement réservée au B2C, elle s’adapte au BtoB et donne de très bons résultats sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour améliorer la satisfaction de vos clients.
  4. Pensez à vos collaborateurs avec des enquêtes miroirs. Bien qu’il soit primordial de mettre le client au cœur de sa stratégie, il ne faut pas pour autant délaisser ses collaborateurs. L’enquête miroir permet de mettre en corrélation la satisfaction des collaborateurs avec celle des clients et voir l’impact que l’une a sur l’autre.

 

Pour conclure et répondre à la question exposée en titre de l’article, l’amélioration passe toujours par une phase de remise en question et donc de mesure. Tout particulièrement lorsqu’il s’agit de connaitre les critères de satisfaction d’un tiers.

 

Depuis plus de 15 ans, altamedia accompagne les entreprises issues de tous les secteurs à améliorer la qualité de la satisfaction client De la mise en place de mesures aux missions de conseils en passant par la formation, nous sommes le partenaire de votre relation client !