Où et comment réseauter en Suisse romande ?

Après une semaine riche en sorties professionnelles diverses et variées, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’échanges sur le thème des réseaux avec les personnes rencontrées (avec les discussions autour de l’IA, évidemment).

Faut-il privilégier les réseaux physiques ou digitaux ? Comment choisir les bons réseaux ? Comment se comporter lors des événements ?

Je vous propose de partager nos pistes de réflexion dans cet article…

1. Réseaux physiques ou digitaux ?

Si vous aimez les contacts, poser cette question revient à demander à un gourmand de choisir entre le fromage et les desserts…

Cela va même au-delà car il existe une réelle complémentarité entre les deux. Il est ainsi devenu assez classique d’inviter sur Linkedin les contacts rencontrés lors de la soirée de la veille.

Une autre technique consiste à effectuer des campagnes auprès de contacts « virtuels » pour leur proposer une rencontre physique. Les résultats sont évidemment plus mitigés et il convient parfois de passer par une phase intermédiaire de proposition de contact à distance, via téléphone ou visio.

Il m’a été donné d’entendre des arguments de quelques-uns qui me disaient tout miser sur le présentiel car, pour eux, « c’est l’humain avant tout ». Comme si une relation à distance via un canal numérique était forcément perçue comme une relation artificielle, voire « fausse ». Si je suis également d’avis que rien ne remplace une rencontre « entre 4 yeux », je trouve dommage de se passer de plateformes comme Xing ou Linkedin qui permettent de garder le contact avec des personnes que l’on voit de manière moins régulière.

Dans l’autre sens, les partisans du tout-numérique passent à mon avis à côté de profondeur d’échanges plus importante que permettent les rencontres présentielles. Car lors du partage d’un café, d’un repas ou d’un événement, on coconstruit aussi une expérience commune, qui sera plus facilement mémorisable pour les deux parties.

Alors, une fois que l’on se dit qu’il est préférable de réseauter à la fois « physiquement » et « digitalement », quels sont les réseaux à privilégier ?

 

2. Comment choisir ses réseaux ?

 

LinkedIn : l’incontournable réseau digital

En termes de plateforme de réseautage, LinkedIn a clairement installé sa prédominance sur le marché. Qui utilise encore Viaduc devenu Viadeo ? Et qui sait que Myspace existe encore ?

La question vient ensuite de l’utilisation que l’on en fait.

Si certains ne souhaitent accepter que des personnes qu’ils connaissent déjà « dans le monde réel », je suis quant à moi partisan d’accepter toute demande. Même s’ils ne sont pas dans notre « cible », ils permettent tout de même d’accéder à leurs propres réseaux, et donc d’élargir l’audience de ses futurs posts, par exemple. Rien n’empêche par ailleurs de supprimer un contact qui, à peine accepté, vous envoie déjà un message pour vous présenter l’ensemble de ses prestations sans jamais s’intéresser à vous.

Une question qui vient régulièrement concernant LinkedIn est la nécessité (ou non) de passer sur Sales Navigator. Une bonne utilisation de la plateforme sans abonnement permet déjà à mon sens d’obtenir de bons résultats. Si vous décidez d’en faire un canal à part entière de votre relation client, Sales Navigator offre de nombreuses possibilités comme notamment les filtres de prospects et de comptes, qui permettent de rester à jour sur les sociétés et les profils de personnes qui vous intéressent. La plateforme devient alors non seulement un excellent outil de prospection mais aussi de suivi et de fidélisation.

 

Les réseaux physiques à privilégier

Si vous pensez vraiment que je vais vous donner les noms des 3 meilleurs réseaux de Suisse romande, vous allez être déçus. Car il n’a à mon sens pas de bons ou de mauvais réseaux. Il y a simplement des réseaux qui correspondent mieux à vos objectifs ou à votre façon d’être.

Un moyen rapide et économique pour faire le point sur de nombreux réseaux présents en Suisse romande est de participer à la rentrée des réseauteurs qui se tiendra, cette année, à Genève, Lausanne et Neuchâtel. https://www.larentreedesreseauteurs.ch/

Vos choix vont clairement de vos objectifs, de vous (qui êtes-vous ?) et des personnes que vous souhaitez rencontrer.

Selon que vous vouliez partager entre pairs (privilégiez alors les associations professionnelles de votre secteur), faire grandir votre réseau tout en ayant accès à un écosystème (les chambres de commerce semblent alors parfaitement adaptées) ou encore faire des affaires (Biz Connect, BNI, Network Academy…), le choix est large.

Si vous êtes une femme, il existe de nombreux réseaux dédiés comme Genuine ou Career Women’s Forum.

Si vous êtes dirigeant-e, il est possible de choisir des réseaux d’échanges comme le GJD (Groupement des Jeunes Dirigeants d’entreprise) ou des groupes comme EO (Entrepreneurs’ Organization) pour  celles et ceux qui s’intéressent au développement de leur entreprise ET à leur développement personnel.

Au final, des choix à faire, qui seront facilités en répondant aux questions de base. Pourquoi est-ce que je souhaite adhérer ce réseau ? Pourrai-je participer facilement à ses événements ? Est-ce que je vais prendre du plaisir à y participer ?

 

3. Quel comportement adopter ?

Cela peut sembler être un poncif, mais le plus efficace semble visiblement de rester soi-même, de ne pas jouer de rôle particulier. Cela vous permettra d’attirer des personnes avec qui vous aurez plaisir à échanger.

Un principe que j’ai toujours respecté, dans les réseaux comme ailleurs: toujours se demander ce que je peux donner avant de calculer ce que je pourrais récolter.

Pour faire parler les autres, préférez des questions comme « qu’est-ce qui vous a donné envie de créer votre entreprise ? » plutôt que la traditionnelle « depuis quand existe votre société ? » dont la réponse n’est finalement pas si utile pour enrichir  la discussion (merci EO pour l’astuce 😊).

Enfin, selon le réseau, faites-attention à ne pas être trop « pushy » commercialement. Car si certains clubs sont clairement tournés business, nous sommes en Suisse et les approches trop directes sont rarement perçues positivement.

 

 

Les réseaux d’altamedia

• Notre propre réseau, Relation Client Suisse : un groupe sur LinkedIn et l’organisation du Relacs Contact Day tous les ans à Montreux relacs.ch
• Les chambres de commerce : CCIG, CCIFS, CVCI
• Les clubs d’affaires : Cercle des Dirigeants d’Entreprises, Business Club CVCI
• Les réseaux sectoriels: Amarc (réclamations), Arfor (formation), Callnet (centres de contacts), CXPA (expérience client), Marketing Vaud
• L’inclassable : Valais Network
• EO Suisse romande pour le fondateur, Fabien Arévalo

Et bien entendu LinkedIn !