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Répondre vite et bien aux clients : et si on revenait aux fondamentaux ? Ou l’importance du fameux FCR…

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Relation client

Répondre vite et bien aux clients : et si on revenait aux fondamentaux ? Ou l’importance du fameux FCR…

Obtenir une solution dès le premier contact, c’est le rêve de tout client. Et pourtant, combien de fois se retrouve-t-on à devoir reformuler sa demande, appeler un autre service ou encore à relancer sans fin pour espérer enfin recevoir une réponse à sa demande ?

C’est précisément ici qu’intervient le First Contact Resolution, ou FCR, indicateur qui mesure la capacité d’une entreprise à résoudre une demande client dès le premier contact, sans nécessité de suivi ou d’interaction supplémentaire.

Chez altamedia, c’est un sujet qui revient constamment dans nos échanges avec les entreprises que nous accompagnons. Tous secteurs confondus, le constat est souvent le même : les clients rappellent trop ou changent de canal, les équipes croulent sous les volumes, et la frustration monte des deux côtés. Pourtant, le FCR reste encore trop souvent perçu comme un simple KPI opérationnel, alors qu’il est en réalité un véritable révélateur de la qualité de service, de l’efficacité organisationnelle et de la fluidité des parcours clients.

Comprendre ce qu’est (vraiment) le FCR

Le First Contact Resolution correspond au pourcentage de demandes clients qui sont réellement résolues dès le premier contact, que ce soit par téléphone, email, chat ou tout autre canal. Cela signifie que le client n’a pas eu besoin de rappeler, d’écrire à nouveau ou de relancer. Il considère que son problème est réglé, point final.

Mais attention : ce que l’on considère comme “résolu” en interne ne correspond pas toujours à la perception du client. Ce n’est pas parce qu’un ticket est clôturé que le client est satisfait. D’où l’importance d’adopter une définition exigeante du FCR, centrée sur le ressenti du client et non sur la simple action du conseiller.

Qu’est-ce qu’un bon FCR ?

Il n’existe pas de seuil unique valable pour tous. Dans la majorité des centres de contact, un FCR situé entre 70 % et 75 % est considéré comme bon. Au-delà de 80 %, c’est excellent, à condition que ce résultat reflète des résolutions réelles et non une optimisation artificielle des chiffres. Viser 100 % n’est d’ailleurs pas réaliste car certaines demandes exigent des vérifications, des traitements en plusieurs étapes ou des interactions entre différents services. Le but n’est pas de tout résoudre d’un coup de baguette magique, mais de maximiser le nombre de situations que l’on peut effectivement clôturer dès le premier échange.

Comment le mesurer ?

La formule du First Contact Resolution est simple en apparence :
FCR = (Nombre de demandes résolues dès le premier contact / Nombre total de demandes reçues) x 100.
Mais en pratique, tout dépend de ce que l’on appelle une “résolution”, et de la méthode utilisée pour la mesurer.

Prenons un exemple concret : une entreprise reçoit en moyenne 500 demandes par jour sur ses différents canaux (téléphone, email, chat). À la fin de la journée, 360 d’entre elles sont identifiées comme ayant été complètement traitées lors du premier contact, sans relance du client. Le calcul est donc le suivant :
FCR = (360 / 500) x 100 = 72 %.
Cela signifie que près de 3 demandes sur 10 nécessitent un second contact, ce qui, à l’échelle d’une semaine ou d’un mois, représente une charge significative en plus pour les équipes et une source potentielle d’insatisfaction pour les clients.

Pour mesurer ce taux avec fiabilité, plusieurs méthodes peuvent être combinées. Certaines entreprises se basent sur leur outil CRM : si la demande n’est pas réouverte dans un délai de 5 à 7 jours, elle est considérée comme résolue. D’autres optent pour une enquête post-contact, où l’on pose directement la question au client : “Votre demande a-t-elle été entièrement résolue lors de cet échange ?”. Une troisième approche consiste à intégrer le quality monitoring, en écoutant un échantillon d’appels ou d’échanges écrits pour évaluer objectivement la résolution.

A notre sens, et une fois de plus, la meilleure approche est hybride : croiser les données “perçues” par le client et celles enregistrées dans les systèmes. Cela permet d’éviter les biais, de corriger les écarts d’interprétation… et de se rapprocher de la réalité terrain.

Pourquoi le sujet revient-il sans cesse ?

Lorsque le FCR est faible, les symptômes ne tardent pas à apparaître. Les volumes augmentent, les clients rappellent à répétition, les équipes s’essoufflent, et les managers doivent jongler avec des tableaux de bord toujours plus rouges. C’est souvent à ce moment-là que les entreprises se rendent compte que “ça coince quelque part”, sans forcément identifier la cause profonde.

Le FCR est un formidable indicateur car il reflète à la fois ce qui se passe en surface (la relation directe avec le client) et en profondeur (l’organisation interne, la coopération entre services, la clarté des procédures). Il ne faut pas le voir comme une statistique isolée, mais bien comme le résultat d’un écosystème plus ou moins fluide.

Comment améliorer concrètement son FCR ?

L’amélioration du FCR passe d’abord par un travail sur la définition de ce qu’est une “résolution”. Les collaborateurs doivent être formés non seulement à répondre, mais à creuser, comprendre et anticiper les besoins du client pour éviter que celui-ci n’ait à revenir. Cela suppose un vrai savoir-faire en écoute active, une capacité à gérer l’incertitude, et un accès à jour aux informations.

Mais il serait injuste (et contre-productif) de faire reposer tout le FCR sur les épaules des équipes du front. Si les outils sont obsolètes, les procédures floues ou l’organisation rigide, même le meilleur des conseillers ne pourra résoudre les demandes reçues au premier contact. Il est donc indispensable d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans la réflexion : digital, facturation, IT, logistique…

Le rôle crucial des parcours clients

Trop souvent, les causes d’un mauvais FCR ne résident pas dans l’échange lui-même, mais bien en amont, dans le parcours du client. Un formulaire mal conçu, une FAQ incomplète, un message de confirmation flou, une mauvaise orientation dans le SVI… autant de petits détails qui génèrent des contacts évitables. C’est pourquoi nous insistons chez altamedia sur l’importance d’auditer les parcours clients dans leur ensemble.

Un diagnostic bien mené permet de mettre en lumière les irritants invisibles, d’objectiver les causes de « recontacts » et de proposer des actions ciblées, concrètes, souvent peu coûteuses à mettre en œuvre. Il ne s’agit pas de faire un audit pour faire un audit, mais bien de construire une vision claire et partagée de ce qu’il faut améliorer et dans quelles priorités.

En résumé, le FCR est un excellent point de départ pour améliorer sa relation client de manière pragmatique. Il permet d’identifier rapidement les dysfonctionnements, de fluidifier les échanges, de soulager les équipes et d’augmenter la satisfaction client.

Encore faut-il savoir le mesurer correctement, le lire avec recul et agir là où ça compte vraiment.

Chez altamedia, nous accompagnons les entreprises qui veulent sortir des indicateurs pour revenir à l’essentiel : la résolution réelle des demandes clients. Nos diagnostics de parcours clients permettent d’identifier les points de friction qui nuisent à la qualité de service, et de proposer des « quick wins » activables rapidement.
Jennifer Montiton
Responsable opérationnelle